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Aman Aman est un mot d’origine turco-persanne, Eman en kurde. C’est une exclamation exprimant la passion, la compassion et la souffrance. Mais Aman veut dire aussi la joie ou la séduction. On le retrouve dans quasiment tous les chants traditionnels d’Anatolie, du Kurdistan et même de Grèce comme gimmik ou improvisé sur le système modal des makams.
Le projet du « Grup Aman Aman » est né d’une rencontre fortuite dans un petit village des Cévennes en 2015 entre Anouck, chanteuse et réalisatrice, Gürkan joueur de bendir photographe-chef cuisinier et Onur, joueur kurde d’instruments à cordes appelés Saz et d’autres copains/ines d’ici et d’ailleurs.
Ils se retrouvent étrangement dans ce petit village, boivent des litres de çay, (thé noir), dansent le halay et commencent à monter un répertoire de chants populaires traditionnels de la région centre Anatolie, de « deÄŸiÅŸ » chants de transe alévis et de chants kurdes et zaza avec toujours une pointe de rock’n’roll dans l’interprétation et une pincée de rébellion dans le choix des morceaux choisis.

 

Anouck, formée en voix et interprétation aux Ateliers de la Chanson de Paris en 2005 a fait résonner quelques années ses échos folk rock dans son groupe Ozho Naayé. En 2009, au cours d’un voyage improvisé, elle se retrouve parachutée en Turquie et décide d'y rester pour y apprendre sa langue, ses gens, ses rites, ses vieilles pierres et sa musique. En autodidacte auprès des familles avec qui elle vit ou lors de stages avec Brenna MacCrimon, Hacer Gülay, Ahmet et Murat Öztürk, elle apprend et collecte une partie du répertoire de chants traditionnels populaires d’Anatolie, du Kurdistan et de Rembetiko, la musique des grecs d’Asie mineure. Depuis 2015, elle vit dans les Cévennes.
 

Onur est originaire de Varto, dans l’est de l’Anatolie, le Kurdistan nord, comme il est toujours interdit de dire en Turquie. Né dans une famille kurde zaza, à l’âge de 10 ans, son père, joueur de düdük et de zurna, lui met un saz entre les mains et lui apprend un chant kurde. Il continue toute son adolescence à pratiquer avec ses cousins et étudie les sciences politiques à Istanbul. Il joue lors de concerts dans le quartier alevi rebelle d’Alibeyköy. Il sera contraint de quitter la Turquie quelques années plus tard. Il est réfugié politique et vit aujourd’hui à Marseille où il joue avec plusieurs formations de musiques d’Anatolie.

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Gürkan, né en Allemagne de parents kurdes et retourné vivre sur sa terre à l’âge de 8 ans, à Dersim, le berceau de la culture alévie, imprégnée de ces « deÄŸiÅŸ », ces chants de transe. à 18 ans, il migre vers la grande ville, Istanbul et rencontre les musiciens du groupe Siya Siya Bend, mis en scène dans le très beau documentaire Crossing the bridge de Fatih Akin. C’est avec eux qu’il grandira et qu’il pratiquera les percussions traditionnelles. Exilé en France, photographe en argentique noir et blanc, il travaille avec l’association Ozho Naayé sur plusieurs installations et cuisine pour des mineurs étrangers dans un foyer en Cévennes.

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Erhan, le frère d’Onur joueur de erbane, percussion à cadre avec anneaux de métal qui a fait ses classes en jouant du Davul dans les mariages avec son père. Sa passion pour les percussions grandit avec lui, et en parallèle, il continue à manier le marteau et la scie sous les conseils de Mehmet Usta. Il se forme aujourd’hui à tout types de percussions du monde, à l’école des Musiques Actuelles et Jazz de Marseille.
 

Julius, lithuanien en exil à Marseille, ancien punk passionné de la Perse, il apprend le farsi et joue une percussion traditionnelle iranienne, le tombak depuis plusieurs années. Engagés dans plusieurs autres projets dont un duo avec le violoniste kurde Maref
Snoorbez.
 

Antoine, un ami voisin adepte de petites percussions comme le pandero brésilien ou les différents tambourins après une jeunesse passée entre Istanbul et Marseille à se gaver de musiques en tout genre et à jouer de la batterie dans des groupes de punk.
 

Le projet bien sur peut s’agrandir à l’envie et au besoin avec les copains/ines ; Pauline, d’Istanbul/vallée de la Roya, qui joue de la gadulka, violon bulgare; Nadia, chanteuse kabyle de Marseille; Hande et Gilles du groupe Tiriyaki à Paris etc etc…

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